Saint-Brieuc (22000)
Exposition
Le deuxième espace est-il celui de l’imaginaire, celui dans lequel on s’incarne ? On ne sait pas trop de quel côté se situe-t-on face aux dessins de Justine Joly. Il y a une ambiguïté dans son travail, s’agit-il d’espaces réels ou d’espaces fantasmés ? De manière générale, il y a dans le travail de Justine une omniprésence des lieux et des espaces habités, au sens propre comme au sens figuré.
Comme l’énonce Bachelard dans La poétique de l’espace (1957), « la maison est notre coin du monde. Elle est notre premier univers. Elle est vraiment un cosmos. Un cosmos dans toute l’acception du terme (…) »
Au rez-de-chaussée, des assemblages d’images, des paysages reconstitués. À l’étage, une série autour du lit et du drapé. C’est l’idée de l’intimité des lieux, avec des plans rapprochés et un hors-champ très présent qui pose le décor d’une intrigue. Le lit a une grande portée symbolique, d’autant plus que c’est un rêve vieux de plusieurs années qui a servi de point de départ à cette exposition.
Cette proposition d’exposition est arrivée à un moment singulier pour Justine Joly, alors plongée dans une période de recherche non formalisée autour de l’image et de sa portée narrative. Elle a donc été l’occasion de ranimer un rêve de lacs et de forêts et de poursuivre ses réflexions autour de sa pratique, tant par rapport au geste qu’à la matière. « La forêt est un état d’âme » nous dit Bachelard. Celle qui occupe désormais la galerie invite à explorer les méandres de l’imagination. La question étant de savoir : où mènent ses images ?
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