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- Abbaye de Léhon
- 2024
Estuaires – Atelier Lucile Viaud
- Exposition
- 30.08.24 → 29.09.24 ExpositionAbbaye de Léhon
Lucile Viaud explore le lien intime entre paysage et matière, et crée sa « géoverrerie », s’attelant à la transformation de coproduits locaux et ressources délaissées en verres naturels. Au fil des projets menés dans différentes régions, elle met en lumière l’influence de la provenance des matières premières sur la nature des géoverres qu’elle obtient.
Défendant l’idée que le rebut est un trésor en attente d’être sublimé, elle sensibilise à la préservation de nos ressources naturelles et de notre patrimoine par une démarche de recherche-création impliquée pour l’Art-Science. Elle met un point d’honneur à éveiller par l’objet, rendre accessible par l’œuvre.
L’échange et le partage des connaissances – à la fois historiques, scientifiques et techniques – avec les acteurs locaux lui permettent d’explorer le verre dans toutes ses formes. Soutenue par l’Université de Rennes 1 depuis 2017, elle mène différents travaux de recherche en collaboration avec l’équipe Verres & Céramiques (Institut des Sciences Chimiques de Rennes) tant sur les compositions verrières que sur leurs applications futures. Aux côtés des Universités de Nantes et du Mans, elle travaille en parallèle en médiation scientifique sur les Diatomées ou encore avec l’Ecole Européenne d’Art de Bretagne sur les procédés artisanaux de production basse technologie.
L’artiste-chercheuse est lauréate de différents prix tels que les Grands prix de la Ville de Paris, les fondations Carasso et Banque Populaire, Initiative France ou encore en duo avec Aurélia Leblanc du Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main® pour leur projet de tissage de verre.
atelierlucileviaud.com
ESTUAIRES
L’exposition Estuaires dévoile, à l’Abbaye de Léhon, le nouveau Verre de la Rance que l’artiste-chercheuse a développé à partir des sédiments issus du programme de dévasement mené sur le territoire. Estuaires introduit aussi un cycle de recherche sur les géoverres de cours d’eau (Rance, Charente, Loire…).
Le verre peut-il devenir un outil de médiation pour raconter nos territoires ? L’exposition nous invite à regarder la vallée à travers le prisme du Verre de la Rance et d’en redécouvrir des fragments d’histoire ; travail du textile, moulins, pêche…
Dialoguant avec des pièces d’archives du Musée de Dinan et des éléments collectés sur le territoire, Lucile Viaud explore en sculpture le paysage de la Rance et propose par cette exposition, une double lecture des savoir-faire anciens aux côtés de celui de sa géoverrerie.
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- Abbaye de Léhon
- 2024
brandille – collectif ferale
- Exposition
- 29.06.24 → 29.09.24 ExpositionAbbaye de Léhon
Résidence de création : « Du support à la matière, quand le papier se fait sculpture »
C’est dans la perspective de soutenir les artistes contemporains travaillant principalement le médium papier en tant que matière à transformer, que la résidence de création à l’Abbaye de Léhon a été imaginée cette année. Elle s’est à nouveau appuyée sur l’identité du territoire en explorant ses diverses composantes : humaine, géographique, naturelle, historique, etc.
Des rencontres & ateliers avec les habitants sont venus nourrir la réflexion et l’empreinte locale.
collectif ferale
“ Ferale : Qualifie une espèce végétale qui croît, de manière subspontanée, hors de l’espace destiné à sa culture ou une espèce domestique animale qui est retournée à l’état sauvage.”
“Nous avons formé le collectif ferale en 2019, alors que nous étions tous.tes les trois en étude à l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne site de Rennes. Notre travail aborde notamment le sujet de la féralité, du ré-ensauvagement des formes et de leur friction avec le temps.
Ensemble, nous développons une recherche plastique et théorique, transversale et contextuelle, alliant object, sculpture, photographie et écriture par l’installation. Cire, bronze, argile, édition papier, images figées ou mouvantes, fonderie, arpentage, glanage forment une matériauthèque constitutive de notre pratique”.
brandille
“L’Abbaye de Léhon, ainsi que l’ensemble de la région dinannaise, fut le berceau de la culture du lin en Bretagne et dans le monde avant de tomber en désuétude.
Depuis quelques années, des acteur·ices locaux tentent de réintroduire la culture du lin de manière artisanale ou industrieuse.
Avec l’exposition brandille, le collectif ferale énumère des éléments passés et futurs de l’histoire du papier de lin.
Les trois artistes présentent la culture symbolique d’une matière, comme l’entretien d’un jardin figuré. Iels se nourrissent de rencontres et de récits pour mettre en espace des sculptures et installations aux matières plurielles, du papier de lin à la cire d’abeille, en passant par la vannerie et la vidéo.
Chaque pièce s’inspire d’éléments architecturaux, de gestes, parfois même de sensations, pour proposer la visite d’une parcelle imagée”.
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- Abbaye de Léhon
- 2024
Polychromes – Simon Poligné
- Exposition
- 08.06.24 → 25.08.24 ExpositionAbbaye de Léhon
Simon Poligné
L’artiste vit et travaille à Rennes. Il s’est formé à l’institut des Arts visuels d’Orléans avant de rejoindre l’école des Beaux-arts de Rennes où il commencera ses recherches en peinture et sculpture.
Sa peinture, traversée de multiples références tend à se focaliser ces dernières années sur la concentration de la couleur et les dispositifs qui la contiennent : saturations des teintes, traces de fluorescence, tableaux en bois, formes flottantes, motifs empruntant à l’histoire des arts décoratifs.
Dès le début de sa formation, Simon Poligné travaille parallèlement comme scénographe dans les domaines du théâtre et de la muséographie. En 2015, il prend la direction artistique des Ateliers du vent à Rennes, où avec Sophie Cardin, il ouvre sur l’extérieur une vaste fabrique artistique. Il donne à voir et à partager une vision artistique pluridisciplinaire mêlant arts visuels, théâtre, musique, cuisine, rendez-vous citoyens.
POLYCHROMES
Simon Poligné s’est installé à l’Abbaye quelques mois afin de créer une exposition de peintures, collages et installations, plaçant la couleur et la lumière au cœur de celle-ci.
Ses œuvres partagent une apparente familiarité au premier regard. Les couleurs intenses, les références visuelles empruntées à l’histoire de l’art comme au design, la spontanéité des formes cernées qui semblent parfois simplement posées, paraissent nous attendre.
Depuis quelques années, ses peintures se décomposent et prennent vie pour s’installer hors du cadre.
Les formes colorées sont matérialisées pour aller se composer librement dans l’espace. C’est une peinture sensuelle et affective où la volupté complexe contient l’étrange et l’aspérité.
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- Abbaye de Léhon
- 2024
Végétalités – Jonathan Bernard
- Exposition
- 06.06.24 → 29.09.24 ExpositionAbbaye de Léhon
Jonathan Bernard
Jonathan Bernard travaille par série en se laissant envahir par l’obsession de certaines formes, certaines idées, de certains questionnements.
C’est pendant ses études d’histoire ancienne que sa rencontre avec la sculpture lui fera prendre un nouveau chemin. Initié au travail du volume par un artiste soucieux de transmettre son savoir-faire, il décide à la suite de cette expérience, de laisser sa propre empreinte dans la matière. Influencé par le mouvement de l’art environnemental et du land art, mais également par l’art moderne, sa pratique se situe à la croisée des chemins.
Son travail va naturellement s’inscrire dans la continuité de son intérêt pour l’histoire. En effet, derrière ces deux disciplines, c’est la question du passage du temps qui nourrit son imaginaire.
La taille directe lui permet de pénétrer les couches successives de l’arbre, strates après strates, à la rencontre d’instants passés. Un dialogue avec la matière s’installe alors et cette dernière s’exprime puissamment. Il lui prête une oreille attentive pour entendre sa poésie et la transmettre à son tour.
jonathan-bernard.com
Végétalités
Des organismes végétaux viennent habiter les jardins de l’Abbaye de leurs formes archétypales.
Jonathan Bernard propose aux visiteurs des installations graphiques et sensuelles qui évoquent les saisons, les cycles immuables de la nature.
Si ces installations nous rappellent la fragilité du monde végétal, elles viennent également souligner son incroyable vitalité, sa puissante énergie vitale et son extraordinaire capacité d’adaptation. Elles sont comme autant d’«anticipations paysagères» qui nous suggèrent les changements significatifs que vont connaître progressivement nos paysages familiers sous l’effet des évolutions climatiques.
« Végétalités » nous emmène sur les rives de nos imaginaires. Leurs présences poétiques et sereines résonnent avec le lieu et nous invitent ainsi à un instant simple de contemplation.